Les chutes de personnes âgées, à domicile ou au sein d’établissements spécialisés, sont fréquentes et ont malheureusement de nombreuses répercussions sur l’autonomie des aînés. En effet, la chute est la 3ème cause d’admission en médecine aiguë et première cause d’accidents mortels chez les seniors. Ainsi, elle représente un véritable fléau découlant de différents facteurs personnels, comportementaux ou environnementaux.
Quelles sont les causes ? Les conséquences directes et indirectes d’une chute chez la personne âgée ? Comment prévenir les chutes et les détecter en amont ?
Selon l’enquête permanente sur les accidents de la vie courante (EPAC) publiée en 2016, les chutes représentent 80 % des accidents de la vie courante au-delà de 65 ans. En effet, les trois quarts des décès par chute tous âges confondus sont survenus chez des personnes âgées de plus de 75 ans. Ainsi, la prévention et la détection des chutes sont donc essentielles.
Véritables problèmes de santé publique, les chutes des personnes âgées ont trop longtemps été négligées. C’est pourquoi, leur prévention repose sur le dépistage et le traitement des pathologies responsables. De plus, la partie sur la recherche des facteurs favorisant les risques de chutes est essentielle.
Effectivement, l’expérience d’une chute fragilise la personne âgée, même en l’absence de conséquence traumatique, et peut parfois constituer un mode d’entrée en institution.
Chutes des personnes âgées : quelques repères
- Chaque année, 2 millions de personnes âgées de plus de 65 ans chutent, parmi elle, 12 000 décèdent.
- Une personne sur 2 âgée de plus de 80 ans en est victime.
- 1 chute sur 2 a lieu à domicile lors d’activités quotidiennes.
- Les victimes de chutes à l’extérieur ont tendance à être des hommes et d’un âge plus jeune que les victimes de chutes intérieures.
- 40% des personnes hospitalisées après une chute ne peuvent plus retourner vivre chez elles.
- Le coût des chutes des personnes âgées est estimé à 2 milliards d’euros pour les collectivités.
- 646 000 chutes mortelles ont lieu chaque année dans le monde, ce qui en fait la deuxième cause de décès par traumatisme involontaire, après les accidents de la route (OMS).
- 1 heure immobilisé au sol, c’est 50 % de risques de décès dans les 12 mois qui suivent.
Quels facteurs favorisent le risque de chute ?
Le coût des chutes des personnes âgées est estimé à 2 milliards d’euros pour les collectivités. Donc, plusieurs facteurs rentrent en compte et favorisent le risque de chute : les facteurs personnels (âge, état de santé et état physique), les facteurs comportementaux (activités quotidiennes à risques) et les facteurs environnementaux (espace d’habitat non adapté).
Les chutes surviennent habituellement lors des activités quotidiennes, que ce soit à domicile ou à l’extérieur. De plus, si une chute sur deux se produit à domicile, le lieu le plus propice reste la salle de bain avec en particulier la douche ou la baignoire. Ensuite, toujours dans la maison, de nombreux obstacles peuvent être à l’origine de chutes comme les escaliers, les tapis, les fils jonchés au sol, ou bien encore un mauvais éclairage.
De plus, les chutes peuvent également survenir chez une personne souffrant de troubles de la vigilance à la suite d’une consommation d’alcool excessive ou de la prise de médicaments. Aussi, les patients atteints de démence chutent plus que celles qui en sont indemnes. Bien sûr, des troubles de la marche ou de l’équilibre, un chaussage mal adapté et des troubles de la vue sont également à l’origine de chutes chez les seniors.
Principales causes de chute
Les principales causes de chute sont ainsi la diminution de la vision, des troubles de l’audition et de l’équilibre, des troubles musculo-squelettiques, des troubles cognitifs (Alzheimer, Parkinson ou autres maladies neurodégénératives) ou encore des chaussures non adaptées…
Les circonstances des chutes
Les circonstances des chutes sont diverses. Effectivement, certaines sont dues à l’environnement et d’autres à l’état de santé de la personne elle-même. Cependant, le plus souvent, ces chutes surviennent lors de la marche, d’activités ménagères, de jardinage ou tout simplement en se levant d’une chaise. De plus, les accidents peuvent être favorisés par la perte des réflexes, la puissance musculaire, de la vue et parfois de l’équilibre.
Les chutes chez les personnes âgées sont favorisées par plusieurs facteurs :
Les facteurs personnels
- L’âge : le risque de chutes augmente avec l’âge.
- Les troubles moteurs : les troubles de la marche et de l’équilibre sont fréquents avec l’avancée en âge. Causés en partie par la fonte musculaire, ces troubles entraînent souvent des chutes chez les personnes âgées. Il est recommandé de s’équiper d’une aide à la marche, à l’instar d’une canne ou d’un déambulateur.
- Les capacités sensorielles altérées par le vieillissement : diminution de la vision (cataracte, presbytie, dégénérescence maculaire liée à l’âge, baisse de l’acuité visuelle), troubles de l’audition (champ visuel réduit), troubles cognitifs.
- L’hypotension orthostatique : baisse de la pression artérielle lorsque la personne change de position trop rapidement.
- Les médicaments susceptibles de diminuer la vigilance, la qualité de la vision… La prise simultanée de plus de 3 ou 4 médicaments issus de 3 classes (cardio-vasculaire, psychotropes, analgésiques) augmente aussi le risque de chute.
Les facteurs comportementaux et environnementaux
Les chutes peuvent également être favorisées par des activités quotidiennes à risques : activités ménagères intensives, jardinage… En outre, l’habitat lui-même, s’il n’est pas adapté aux besoins de son occupant, peut être à l’origine de nombreux accidents.
Il peut être nécessaire d’adapter son logement à son degré de perte d’autonomie pour limiter les risques et favoriser un maintien dans son habitat en bonne santé et en toute sécurité. Eliminer les tapis et autres revêtements de sol glissants, installer des barres de soutien, veiller à la qualité de l’éclairage, supprimer les obstacles au sol ou les fils électriques qui traînent…
Les facteurs de risque de chutes à domicile
Les facteurs de risque de chutes à domicile reconnus comme les plus significatifs sont :
- trois chutes ou plus l’année précédente
- une chute avec une blessure l’année précédente
- une difficulté à se lever seul d’une chaise
- troubles de l’équilibre, troubles de la marche : arthrose, antécédent d’accident vasculaire cérébral avec séquelles, maladie de Parkinson
- une hypotension orthostatique avec sensation de vertiges lors du changement de position
- une faiblesse musculaire
- des problèmes au niveau des pieds avec, par exemple, une difficulté pour se chausser
- des troubles cognitifs comme dans le cas d’une démence
- la prise de médicaments psychotropes.
En novembre 2001, une autre cause est avancée par une étude anglaise. Les chercheurs estiment que les seniors victimes de chutes récurrentes et inexpliquées pourraient en fait être victimes d’un problème cardiaque non diagnostiqué.
Cette condition appelée « syndrome du sinus carotidien » (CSS) entraîne des rythmes cardiaques et une pression artérielle très faibles. Si une pression est appliquée au niveau de l’artère carotidienne, le cœur peut momentanément s’arrêter et entraîner une syncope. Ainsi, les malades sont plus susceptibles d’évanouissement et de chutes. Puisque le CSS entraîne également des pertes de mémoire, la victime ne se rappellera pas la perte de connaissance avant la chute. Pour ces personnes, la pose d’un pacemaker permettrait de réduire ce type d’arythmies cardiaques.
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Conséquences des chutes chez les personnes âgées
Les conséquences des chutes sont nombreuses et de plusieurs ordres :
- Conséquences traumatiques : fractures, plaies, contusions, hématomes…
- Psychologiques : peur de rechuter (syndrome post-chute) qui entraîne à la fois une désadaptation posturale et une réduction des activités.
- Sociales : réduction des activités qui se traduit par un repli sur soi et donc un renoncement progressif à sa vie sociale.
Conséquences traumatiques
Les chutes sont un motif fréquent d’hospitalisation et d’admission aux urgences chez les personnes âgées.
Selon la fragilité de la personne âgée et la circonstance de la chute, les conséquences peuvent être légères ou sévères avec hospitalisation et risque de complications liées à l’immobilisation forcée.
Parmi les conséquences immédiates, il faut craindre fractures et hématomes. Selon l’Inserm, plus de 50 000 chutes causent une fracture du col du fémur en France entraînant souvent de lourdes conséquences et la perte d’autonomie.
Il faut aussi appréhender les conséquences d’un séjour à terre prolongé chez une personne qui aurait chuté et se retrouverait dans l’incapacité de se relever. Un séjour prolongé à terre peut très rapidement être à l’origine de déshydratation, d’hypothermie, de troubles circulatoires, d’escarres, etc.
Les complications post-opératoires d’une fracture peuvent aussi être lourdes chez une personne âgée et fragilisée avec des risques d’infections.
D’autres conséquences sont également à envisager comme la survenue de troubles du comportement ou encore des manifestations cliniques liées à l’arrêt brutal de médicaments (notamment ceux pris pour le sommeil).
A distance de la chute, le sujet âgé peut devenir peureux, perdre de son autonomie par crainte d’une rechute et avoir besoin d’une aide à domicile, voire partir pour une institution. Les suites d’une chutes sont effectivement à l’origine d’une impossibilité de rester à domicile et d’une rupture des liens sociaux.
Des conséquences psychologiques sur l’autonomie et la vie sociale
Les conséquences des chutes sont aussi psychologiques (peur de rechuter, désadaptation posturale…) mais aussi sociales (réduction des activités, repli sur soi…).
Il est démontré que plus le temps passé au sol suite à une chute est long, plus les conséquences physiologiques et psychologiques sont lourdes. D’où l’intérêt de pouvoir détecter une chute le plus rapidement possible.
Comment prévenir concrètement les chutes chez les seniors ?
40% des personnes hospitalisées après une chute ne peuvent plus retourner vivre chez elles. Mais la chute n’est pas une fatalité. Elle peut être anticipée grâce à des règles de vie et de vigilance pour limiter les risques.
Chutes à domicile, les zones à risques
Les chutes surviennent fréquemment dans des lieux « à risques » (comme la cuisine ou la salle de bain), dans les couloirs, les escaliers ou encore dans le jardin.
La prévention est le seul moyen d’éviter une chute. Outre les dispositifs classiques d’aménagement du logement, soigner sa santé, son alimentation ou encore pratiquer une activité physique régulière sont recommandés.
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Aménager son habitat pour limiter les risques
Comment aménager son habitat pour éviter les chutes et faciliter ses déplacements en toute sécurité.
- Ne pas laisser d’objets au sol, surtout dans les lieux de passage (couloir, entrée d’une pièce, escalier).
- Fixer les fils du téléphone, des luminaires, de la télévision, de l’ordinateur pour ne pas se prendre les pieds dedans .
- Faire en sorte que l’éclairage soit suffisamment fort pour qu’il n’existe pas de zones d’ombre sur les trajets.
- Ne pas se précipiter si le téléphone, la sonnette, l’interphone ou des coups à la porte se font entendre.
- Stabiliser les appuis (dans la chambre, la salle de bain), présence de barres d’aides, et l’accès aux moyens d’appel; équiper les escaliers d’une rampe.
- Prendre garde aux sols glissants, aux bords de tapis et aux animaux domestiques, qui ont parfois tendance à se mettre dans vos jambes au risque de vous faire chuter.
- Prévoir des douches adaptées et sécurisées.
- Porter de préférence des chaussures équipées de semelles antidérapantes.
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Adopter une alimentation saine et équilibrée
L’alimentation est la base d’une bonne hygiène de vie. Si cette dernière est adaptée, elle peut concourir à limiter le risque de chutes, empêcher une dénutrition et une fonte musculaire. Les repas doivent être riches en calcium, en protéines, en glucides, en vitamines sans oublier de boire suffisamment.
Beaucoup de personnes âgées ne se nourrissent pas suffisamment et cette nutrition carencée augmente la sensation de faiblesse, les vertiges et donc le risque de chute chez les personnes âgées.
On veillera donc à boire régulièrement et à maintenir des apports alimentaires suffisants : 1 800 kcal pour une femme et 2 000 kcal pour un homme.
Par ailleurs, l’alcool doit être consommé de manière très modérée. Son absorption altère les facultés sensorielles et motrices et est susceptible de favoriser les chutes chez les personnes âgées.
Maintenir une activité physique à tout âge
La pratique d’un sport ou d’une activité physique adaptée aux seniors et régulière, comme la marche ou la gymnastique douce, contribue à préserver les réflexes et la masse musculaire, et donc, à réduire le risque de chute chez les personnes âgées.
Maintenir une activité physique permet également de prévenir l’ostéoporose, les maladies du système cardiovasculaire, l’obésité, le diabète, le cancer du côlon et la mortalité. La moindre activité compte et l’on peut commencer à tout âge.
Il est recommandé de faire au moins 30 minutes d’exercices d’intensité moyenne par jour (marche, natation, randonnée, vélo, étirements, monter l’escalier…).
Comment se relever après une chute ?
Apprendre à se relever après une chute est essentiel, mais c’est avant la chute qu’il convient d’y penser…
Après une chute qui n’a pas occasionné de blessures graves, rester par terre jusqu’à l’arrivée des secours n’est pas très agréable. C’est pourtant ce qui arrive souvent à certaines personnes âgées, car elles ne savent pas comment s’y prendre pour se remettre debout.
Apprendre à se relever après une chute est essentiel. N’hésitez pas à vous entraîner, de préférence en présence d’une autre personne en suivant ces étapes :
- Pliez une jambe pour rouler sur le côté
- Retournez-vous sur le ventre
- Mettez-vous en position de « chevalier » : un genou à terre, l’autre jambe tendue
- Puis à 4 pattes
- Hissez-vous en vous tenant à une chaise ou à une rampe
Enfin, il peut être judicieux d’opter pour une solution de téléassistance, permettant d’alerter les secours ou les aidants en cas de besoin, ou si il est impossible de se relever.
Personnes âgées à domicile : Détecter les chutes
Quels sont les moyens de détection et de prévention des chutes, comment se relever et que faire pour éviter une autre chute ?
Si les risques de rechuter sont multipliés par 20 après la première chute, il faut d’abord savoir l’identifier avant de pouvoir la détecter.
Il existe plusieurs types de chutes
- Perte de verticalité rapide associée à un choc : chute dite lourde.
- Lorsque la personne se retient (à un meuble, par exemple) : chute molle.
- La chute syncopale : lors du perte de connaissance.
Cependant, difficile de définir avec précision toutes les chutes, d’autant qu’il convient d’identifier également les fausses alertes.
Plus le temps passé au sol est long, plus les conséquences de la chute seront graves. Il est donc primordial de pouvoir détecter une chute pour le maintien de l’autonomie des personnes âgées.
S’il reste complexe à estimer précisément, le coût économique global lié à la chute des personnes âgées est très important, du fait des frais divers de santé dont l’hospitalisation, du suivi physique et psychologique, l’accélération de la dépendance… L’intérêt de travailler sur la détection des chutes (sans oublier la prévention) des personnes âgées est donc majeur.
En ce sens, plusieurs solutions pour l’autonomie ont été développées et des systèmes ont été conçus afin de détecter les chutes et alerter rapidement en cas de problème.
De nombreuses recherches sont en cours pour développer des appareils ne nécessitant pas une alerte active de la part de la victime d’une chute (c’est-à-dire capables d’alerter même si la personne est inconsciente).
Ces appareils destinés à détecter une chute chez une personne âgée sont de divers types :
- Ceux qui détectent la chute elle-même (un mouvement rapide et soudain, ou bien l’onde de choc au sol).
- Les dispositifs qui repèrent la position horizontale prolongée du corps après la chute.
- Les technologies qui repèrent les arrêts soudains et prolongés des activités quotidiennes ou des mouvements.
- Celles qui suivent les données biologiques de la personne (rythme cardiaque et pression artérielle).
- Et enfin les produits qui qui combinent ces différentes techniques.
Ce dossier a été publié initialement en Octobre 2017
et est régulièrement mis à jour
Cet article a été publié par la Rédaction le
Oui c’est une vrai urgence sanitaire.
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Très bon article. Pour ceux qui veulent aller encore plus loin Livre « Bien vieillir : équilibre et prévention des chutes » (322 pages)
Vous trouverez dans ce guide :
– Des explications claires et précises pour comprendre la notion d’équilibre et de chutes.
– Des conseils pratiques pour aménager son logement et des recommandations pour corriger certains facteurs de risque.
– Des fiches d’activités physiques adaptées avec des mises en situation détaillées et photographiées lors de cours ou d’atelier équilibre (115 fiches près de 300 exercices et 700 photos).
Bonjour , je cherchais en faîtes quoi faire ou quoi dire aux personnes qui ont assisté à la chute de la personne âgée
et qui souffre à une jambe, étant moi même l’assistante de vie sociale.
Merci d’avance . Mme Marie Régine
Bonjour,
Ma réponse est tardive mais pourra vous servir pour une autre problématique similaire.
Vous pouvez les orienter vers une consultation gériatrique pour évaluer l’état de santé général. Des exercices de kiné peuvent aider, mais également des ateliers de prévention des chutes. Les psychomotriciens peuvent également travailler sur les conséquences post-chute. L’essentiel après une chute est de bénéficier d’un suivi et d’une stimulation à la marche adaptée.
Bonne journée !
Bonsoir , ma mère est atteinte d alzeimer et en maison de retraite depuis trois ans, cela fait une bonne année que ma mère chute et se baisse, le mois dernier elle est allée au moins 4 fois à l hôpital suite à des chute dan le secteur sécurisé alzimer elle peut déambuler toute la nuit sans peu de surveillance et ils la retrouve en sang sans aucunes explication. Nous sommes dans flou . J ai déjà fait un recommandée pour exposer une surveillance plus sérieuse et des caméras dans le couloir, mais à ce jour elle chute presque toute les 2 à 3 semaines. J ai peur que la prochaine soit mortelle elle a à ce jour 3 factures au visage,des contusions le poignée , les doigts abîmés…… je ne sais quoi faire. Merci de me dire quoi faire. Qui contacter ?
Le médecin traitant doit faire un bilan de ces chutes en déterminer les causes et proposer un traitement .
Dans tous les cas une prise en charge kiné doit etre mise en place